LES EFFETS DU DOPAGE SONT-ILS PROUVES ?
Le dopage fait l’objet de beaucoup de questionnements à propos de sa réelle efficacité, de l’amélioration sportive qu’il apporte et puis de son effet positif sur le long terme.
Rares sont les études à ce sujet pour des raisons éthiques car administrer des produits dopants sur des humains pour une étude est mal vu, sinon faire ces études sur des animaux fausse les résultats car les dosages sont très complexes et personnalisés à chaque métabolisme des sportifs. Puis définir l'effet d'un produit sur les capacités musculaires est très laborieux car il faut regarder chaque groupe musculaire et étudier leur évolution. De plus ces expériences sont doublement aveugles car ni les chercheurs ni les sportifs ne savent ce qu'il y a dans les seringues et ni les effets sur le long terme que ces produits peuvent avoir, et c'est surtout ce dernier point qui n'est pas éthique.
Maintenant, Vous Le Saurez!
L’autorisation à usage thérapeutique est une des méthodes les plus connues pour “légaliser” la prise d’un produit dopant aux yeux de l’autorité sportive. Sur les 145 coureurs ayant terminé la course (2013), 76 (soit 42 %) ont déclaré disposer d’une autorisation d’usage thérapeutique
(AUT) avant le départ du
tour de France.
#MVLS
Cependant, quelques études existent mais sont bien cachées. C’est le cas d’une étude allemande, une thèse de 1986, classée confidentielle car pouvant nuire à la sécurité nationale. Elle étudie les effets du dopage sur 234 athlètes (151 hommes et 83 femmes) durant deux jeux olympiques entre 1976 et 1983, 9 obtinrent l’or plaçant la RDA devant l’URSS durant cette période. Les changements morphologiques, la progression des qualités physiques et l’évolution des performances en compétition furent étudiés, en fonction des plans d’entraînement, de la nutrition et des doses de stéroïdes anabolisants données, par des examens médicaux, des tests physiques et des questionnaires. Les dosages étaient complexes pour pouvoir s’adapter à chaque sportif individuellement afin de prévenir les réactions physiologiques et psychologiques de ceux-ci. La constatation simple est de voir une modification de la structure des muscles et une augmentation de leur masse.
Mais les scientifiques de la RDA affirmaient que les effets des anabolisants sont indétectables dans les cellules directement, alors qu’ils pouvaient être mesurés lors de tests physiques aux entraînements par la force, la puissance et la vitesse. L’objectif étant d’être bon en compétition en transférant ces capacités artificiellement accrues.
Par contre, ce transfert sur les capacités physiques n’est pas systématique,qu'une partie (80 %) des sportifs étudiés présentent une amélioration physique (cf figure 1). De plus, les gains en qualité de force étaient supérieurs à ceux de vitesse voire même affectaient négativement la vitesse.
De plus, qu'une partie (60 %) améliorèrent leurs records en compétition, 20 % progressèrent en compétition sans gain de potentiel lié au dopage (amélioration par effet placebo des produits dopants) et les 20 % restant furent dopés pour rien car les améliorations physiques du dopage ne touchaient que les tests physiques et non les résultats en compétition.
Figure 1 : Effets du dopage sur les tests de performances physiques (force, puissance ou vitesse) et les résultats en compétition des athlètes est-allemands
Il faut ajouter à ces tests physiques, des tests subjectifs par questionnaires. L’amélioration des capacités physiques est globalement bien ressentie mais la perception de l’utilité du dopage en compétition était mitigée et ce probablement car il fallait arrêter les cures avant une compétition pour être au mieux de sa forme au moment de la compétition.
La mémoire musculaire sur le long terme, chez ces sportifs, est absente. C'est à dire que lorsque le sportif arrête toute forme entraînement, il perd très rapidement sa masse musculaire et la rapidité des réflexes associés. On constate une perpétuelle augmentation des doses pour pallier à l’accoutumance de l’organisme au produit utilisé,car le corps s'habitue à ces produits injectées et en nécessite de plus en plus pour que leurs effets soient constants. Une des techniques utilisées est de changer régulièrement de produit pour éviter cette escalade. Mais dans tous, les cas l’arrêt de ces cures provoquait des crashs physiques et psychologiques graves, ce qui a conduit à dire que les athlètes n’ont pas de mémoire musculaire des apports des produits dopants. Une fois l’arrêt des prises, le sportif doit faire face à une crise physique et voit son corps abandonner tout ce qu’il avait gagné avec le dopage. Cette partie du décor se constate assez simplement en voyant la chute des résultats sportifs de ce groupe d’athlètes en corrélation avec la chute du mur de Berlin qui s’accompagne d’un arrêt de ces programmes sportifs intensifs, et donc des prises de produit de ces athlètes et avec l’apparition de contrôles antidopage inopinés.